Histoire contemporaine
La voix et le geste
Une approche culturelle de la violence socio-politique
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À l’échelon de l’événement local, collectif ou individuel, la violence socio-politique constitue un support permanent de représentations, sollicitant toutes les formes d’expression. La mise en scène de la cruauté la plus extrême voisine parfois avec une intention moralisatrice, une tentation d’exemplarité, une instrumentalisation politique — et même avec le trait d’humour. Si des représentations anciennes de cette violence nous sont encore lisibles, voire familières, c’est bien qu’elles traduisent un rapport à la gestion de la Cité qui ne relève d’aucun exotisme, ni chronologique, ni géographique. L’ouvrage est une invitation à les étudier sur le long terme, depuis la Révolution française jusqu’aux années 1995 (attentats du métro Saint-Michel à Paris), selon trois thèmes principaux : le corps politique mis en scène, les communautés combattantes, les miroirs de la violence.
Introduction.
Philippe Bourdin, Jean-Claude Caron, Mathias Bernard
Partie 1 : Le corps politique mis en scène
– Évolution d’un thème républicain en révolution : les expressions du tyrannicide dans la crise de Varennes
Raymonde Monnier
– Les voix de la déraison ? Les représentations de la violence exercée par les « proconsuls » révolutionnaires (1793-1795)
Michel Biard
– L’assassinat de Radstadt et les enjeux du « cri de vengeance » sous le second Directoire
Jean-Luc Chappey
– Le dernier voyage : rites ambulatoires et rites conjuratoires dans les cérémonies funéraires en l’honneur des généraux révolutionnaires
Bernard Gainot
– La violence et la mort : funérailles opposantes sous les monarchies censitaires (Pairs, 1820-1834)
Emmanuel Fureix
– Marquer pour stigmatiser. La place des tontes et des inscriptions comminatoires dans l’épuration. Quelques exemples auvergnats.
Pascal Gibert
Partie 2 : Communautés combattantes
– Blessures de citoyens : Paris, 1848-1851
Louis Hincker
– Ouvriers en grève : représentations d’une culture de la protestation (Le Creusot, 1899-1900)
Jean-Claude Caron
– La voix et le geste dans une grève de la Belle Époque
Rémy Cazals
– Naissance politique de la xénophobie (France, fin XIXe siècle)
Laurent Dornel
– Les violences du 6 février 1934 vues par les droites françaises
Mathias Bernard
– Stratégies de distinction par la voix et le geste : provocations et violences symboliques des femmes dans les manifestations des « années 68 »
Michelle Zancarini-Fournel
Partie 3 : Les miroirs de la violence
– Violences populaires dans l’Histoire de la Révolution française de Michelet : de la foule révolutionnaire à la mécanique du massacre
Paule Petitier
– La représentation du parlementaire révolutionnaire, de la Révolution à la Troisième République
Barthélémy Jobert
– La voix et le geste révolutionnaires dans le théâtre patriotique (1789-1799), ou la transcription scénique de l’histoire immédiate
Philippe Bourdin
– Du droit de siffler au théâtre en France au XIXe siècle
Jean-Claude Yon
– « Quand la chanson se fait violence » : analyse socio-sémiotique du répertoire de Colette Magny (1967-1972)
Valérie Mazerolle
– L’attentat du métro Saint-Michel : une politique de l’émotion
Catherine Bertho Lavenir
Détails du produit
- Auteur(s)
- Mathias Bernard Philippe Bourdin Jean-Claude Caron
- Collection
- Histoires croisées
- Date de parution
- 1 janvier 2005
- Nombre de pages
- 384 pages
- Format
- 17 x 24 cm
- Reliure
- Broché
- ean13
- 9782845162761
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